La dynamique italienne est-elle encore enrayable ?

La Commission tentant de calmer le jeu avec le gouvernement italien, engager le fer avant la tenue des élections européennes entre le 23 et le 26 mai prochains n’étant pas concevable, que peut-il se passer d’ici là ? On peut être certes assuré que Matteo Salvini ne va pas cesser d’alimenter les tensions avec elle en multipliant les prétextes afin de poursuivre une conquête de l’opinion nationale bien engagée.

La baudruche Salvini s’est pour le coup dégonflée

Des nombreuses critiques venant de tous bords pleuvaient depuis des jours sur Matteo Salvini, l’une des plus dures venue de l’archevêque d’Agrigente, le cardinal Francesco Montenegro. Elle annonçait le débarquement dans la nuit des réfugiés restés bloqués sur le pont du Diciotti sous les auspices de l’Église. Il avait donné la veille le ton dans La Stampa en affirmant à propos des réfugiés du Diciotti : « des fois il m’arrive de penser que s’il s’était agi d’animaux, on les aurait mieux traités ». On peut encore compter sur la charité chrétienne.

Les insaisissables italiens

Un bras de fer oppose le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini aux autorités européennes. Depuis plus d’une semaine, il garde en otages cent dix-sept réfugiés sur le pont du garde-côtes italien Diciotti, où ils sont exposés à tous les temps. Finalement, le navire est à quai après avoir obtenu l’autorisation de pénétrer dans le port sicilien de Catane, mais pas de débarquer les réfugiés, à l’exception de 27 mineurs non accompagnés à la suite de l’intervention d’un procureur italien qui est monté à bord.